Anthropologie et Didactique des Techniques Corporelles (ADTC)

Le projet vise à établir, par contraste avec la formation aux gestes professionnels dans le monde de l’industrie et de l’artisanat, une meilleure compréhension de l’intervention éducative et de ses enjeux en EPS. En coopération avec les étudiants de l’INSPÉ de Bretagne, il vise également à asseoir une recherche anthropologique et didactique sur une forme d’ingénierie coopérative avec les étudiants. La problématique est celle inhérente à toute étude ethnométhodologique qui s’attache à rendre compte de la manière dont les membres d’une communauté (ici celle de l’EPS) donne du sens à des actions, prennent des décisions, s’accordent par le langage.

L’hypothèse est que cette problématique peut bénéficier d’une étude, par contraste, sur d’autres formes d’acquisitions de techniques corporelles (dans le monde de l’artisanat et de l’industrie). Par ce biais il s’agit de faire apparaître à la fois les structures normatives qui contraignent les pratiques de formation et le vaste champ méconnu de tout ce qui se définit au quotidien pour que les acteurs s’accordent entre eux.

La méthodologie est celle de l’anthropologie sociale : il s’agit d’enquêter pour dire qui sont les personnes étudiées et pourquoi elles agissent ainsi. Les étudiants sont dans un premier temps acculturés au langage de la formation spécifique étudiée (lors de webinaire). Puis avec un certain nombre d’entre eux nous ferons une immersion in situ. Nous étendrons cette immersion à une étude des expériences de simulation numérique de gestes professionnels grâce au projet ANR https://anr.fr/Projet-ANR-20-CE38-0016 porté par Sylvain Laubé. Ce projet ANR se situe dans le domaine de l’ingénierie des connaissances, de la Réalité Virtuelle (RV), Augmentée (RA) et des Humanités Numériques (HN), sur la thématique : “Activité humaine versus histoire et patrimoine des paysages culturels industriels et sensoriels” à tiAOCDTFtre de démonstration. 

Une problématique est apparue lors de nos premiers échanges; celle de l’écart qui existe entre l’épreuve (vécue par ceux qui apprennent les techniques) et l’épure (qui doit abstraire l’essentiel de l’épreuve pour conduire au savoir)